Alma Cercius, ou le consommateur d’abord
Alma Cersius regroupe trois coopératives des environs de Béziers qui ont fait leur une devise bien connue: «L’union fait la force». Le choix d’un nom latin pour fédérer l’ensemble fait référence au passé romain, si riche dans ce que l’on appelait alors La Narbonnaise –importante province du monde romain, sur la route menant de Rome à l’Espagne, et vignoble déjà réputé au temps de Pline. L’activité viticole ne s’y est d’ailleurs jamais démentie, et Alma Cersius en est une des héritières.
Son histoire n’est pas banale, puisqu’il y a à peine dix ans, elle ne produisait que du vrac. Il suffit de visiter son caveau de Portiragnes pour constater les progrès accomplis en matière de présentation. Et plus fondamentalement, pour apprécier la segmentation intelligente de sa large gamme en univers de consommation («Parti pris», «C’est la vie», «Charme et goût», «Sur mesure»…). Pour chaque assemblage ou pour chaque cépage, la cave n’hésite pas à proposer plusieurs types de vinifications, plusieurs profils – vous aimez le chardonnay sur les notes d’agrumes ? Ils en ont. Vous le préférez minéral? Ils en ont aussi…
Une stratégie payante, puisqu’Alma Cersius commercialise à présent environ 2,6 millions de cols par an, dont 70% à l’exportation (avec la Belgique en bonne place).
Derrière ce marketing efficace et cette force commerciale, il y a 167 coopérateurs, qui exploitent quelque 1.200 ha plantés de pas moins de 24 cépages (dont 11 blancs). Avec comme grandes fiertés, leur terroir maritime, plutôt frais pour la région, les galets roulés (850 ha)… et le travail bien fait.
Côté vinification, Alma Cersius peut compter sur le talent de Guillaume Bonzoms. Oenologue de formation, mais aussi directeur de la cave depuis 2005, ce Perpignanais vient de recevoir le titre de vigneron de l’année du journal Het Nieuwsblad. Pour vous donner une idée de ce que représente cette récompense, il succède à de grands noms comme Gérard Bertrand et Miguel Torres…
Le nouveau lauréat n’a pas pris la grosse tête pour autant et résume simplement sa philosophie pour Het Nieuwsblad: «Il faut écouter le consommateur. C’est pour lui que nous travaillons, pas pour des intermédiaires. Il faut aussi bien associer les viticulteurs à la démarche de qualité. Ainsi, chez nous, tous nos membres doivent gouter leurs raisins. Parce que même pour les entrées de gammes, nous devons donner au consommateur un vin de qualité. Quant à moi, j’ai le plus beau métier du monde».
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